lundi 18 décembre 2017
vendredi 15 décembre 2017
ombres nomades
© Laurie-Anne Romagne
Il y a des mots de nuit. On ne dit pas la même chose le jour et la nuit. Le jour on ne sait pas qui parle, il est absent, le corps - on pourrait aussi bien être comédien et parler avec les mots des autres. Quand dans la nuit les visages s'abandonnent, les corps s'oublient, les phrases passent au plus près de ce qu'on voudrait dire.
On ne sait pas grand chose des corps qui parlent - de ce qu'ils disent encore moins, sans doute.
© Astrid Waliszek
mardi 12 décembre 2017
dimanche 10 décembre 2017
lundi 4 décembre 2017
vendredi 1 décembre 2017
samedi 25 novembre 2017
samedi 18 novembre 2017
tout est dit
© Adi Dekel
En un éclair s'évanouit
l'incertitude,
un éclair,
et cela suffit à diluer tout doute,
une déchirure, la certitude,
une brèche ouverte dans le tissu du temps.
© David Giannoni
En un éclair s'évanouit
l'incertitude,
un éclair,
et cela suffit à diluer tout doute,
une déchirure, la certitude,
une brèche ouverte dans le tissu du temps.
© David Giannoni
dimanche 12 novembre 2017
Je fabrique de toutes pièces des histoires vraies
Dans le miroir, tu as estompé mon reflet. Faibles, dépolies, j'aperçois mes lignes se mouvoir avec fragilité. J'ai l'impression qu'elles me réclament de les protéger.
Tendre, je les effleure soigneusement, comme on emballe les bibelots lors d'un déménagement.
Mais le débris c'est moi.
jeudi 9 novembre 2017
samedi 4 novembre 2017
il n'y a pas d'ailleurs où guérir d'ici
© Tom-R
les seuls vrais bagages qu'on emmène sans savoir sont ceux qui nous laisseront les yeux grands ouverts tard dans la nuit
les objets au fur et mesure ils restent au bord de la route d'autres les remplacent
© Jasmine Viguier
vendredi 3 novembre 2017
mercredi 1 novembre 2017
lundi 30 octobre 2017
la trilogie
En dormant, un rêveur réapparaît ailleurs sur la planète, se transformant en au moins deux hommes. Les rêves qu'il fait dans son sommeil fournissent la matière de cette réalité tandis que ses rêves éveillés deviennent ce qu'il pensait être sa Vie. [...]
Le seul prix qu'il lui arrive de payer pour cette singularité extrême est l'intrusion des autres rêveurs qui lui passent parfois un coup de téléphone. Ils ne pensent pas à mal. Eux aussi sont innocents. La clarté est tout ce qu'un homme recherche, ce Somnambule trouve simplement la sienne de l'Autre Côté.
© Ralph Gibson - The Somnambulist - 1970
samedi 28 octobre 2017
vendredi 27 octobre 2017
mercredi 25 octobre 2017
lundi 23 octobre 2017
mercredi 18 octobre 2017
samedi 14 octobre 2017
mercredi 11 octobre 2017
© Tom-R
Le temps n'est pas linéaire.
La mémoire est un calendrier du désordre.
Elle fouille les décombres, cherche sa place
dans un trou, un lieu pour l'accueillir.
On s'obstine d'un mot lointain, sans
ornement, du petit vent sur les lèvres, une
drôle de guipure.
Un mot, un moment, une trace.
© Brigitte Giraud - la nuit se sauve par la fenêtre
vendredi 6 octobre 2017
samedi 30 septembre 2017
lundi 25 septembre 2017
Je n'aurai pas à attendre la nuit. Je reconnais déjà en moi tous les signes familiers : le feu dans l'âtre du coeur. Je suis là sourde, aveugle, indifférente au temps et à l'espace où je me trouve. Je me sens protégée. Les êtres magiques - ceux auxquels j'attribue un pouvoir magique - me font vivre. Les autres ne sont que des "fantômes vacillants parcourus de coliques". Combien d'êtres "magiques" ai-je connus jusqu'à présent ? [...]
Je ne pourrais être heureuse que dans un monde de sphinx. Un monde sans paroles. Rien que la musique, le vin et un regard très intense en train de me contempler.
© Alejandra Pizarnik (29 avril 1936 - 25 septembre 1972) - journaux
vendredi 22 septembre 2017
samedi 16 septembre 2017
mardi 12 septembre 2017
© Gladys Brégeon
Il fait si blanc
depuis l'extrême et claire
Voyance de celle qui ne se voit
Les yeux
De quel côté vont les yeux
© Gladys Brégeon - couches
Il fait si blanc
depuis l'extrême et claire
Voyance de celle qui ne se voit
Les yeux
De quel côté vont les yeux
© Gladys Brégeon - couches
lundi 11 septembre 2017
samedi 9 septembre 2017
mercredi 6 septembre 2017
Des bouts de corps
glissent sur le pavé,
dans le rond de terre autour des arbres,
contre l'arbre.
On se laisse apparaître.
© Brigitte Giraud - passage au bleu
© Otto Steinert - 1950
lundi 4 septembre 2017
samedi 2 septembre 2017
dimanche 27 août 2017
vendredi 25 août 2017
mercredi 23 août 2017
Des vagues. Un roulis. La nuit autour des draps.
Les absences du temps.
Son immobilité dans les trouées des heures.
Des mots à retenir. Ou impossibles à retenir.
Les gestes arrêtés.
Des aiguilles fichées sous la peau qui pâlit.
Des petites morts dans la paume des mains.
Et d'autres qui suivront pour déballer le jour.
© Brigitte Giraud - la nuit se sauve par la fenêtre
mardi 22 août 2017
lundi 21 août 2017
dimanche 20 août 2017
samedi 19 août 2017
jeudi 17 août 2017
mardi 15 août 2017
jeudi 10 août 2017
mercredi 9 août 2017
lundi 7 août 2017
dimanche 6 août 2017
vendredi 28 juillet 2017
lundi 24 juillet 2017
vendredi 21 juillet 2017
mardi 18 juillet 2017
La mémoire s'étire dans un ruban de fumée
déroulé,
l'instant en nous
dilaté,
miroir et réverbération,
écho de l'entre-deux mondes,
ici et ailleurs.
Où est-ce maintenant ?
dont je ne sais rien,
sauf la voix sur tes lèvres,
sauf les yeux imaginés,
des éclats de désirs
et un chuchotement.
La voix et le regard rassemblent
la nuit.
© Brigitte Giraud - passage au bleu
© Tom-R
dimanche 16 juillet 2017
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