© Claudine de Faÿ
Je me vois si souvent quitter la ville.
Aller à l'écriture comme d'autres en forêts, à l'usine ou au rien.
L'arbre est un crayon, la terre un cahier.
Et les mots, quand ils veulent, deviennent mon unique marche.
De jour, on me connaît au silence. Parait-il que j'ai une éloquence des yeux, on ne voit pas mes mains retenir l'eau.
De nuit, mes idées sont taillées de près.
Avec les rêves sur la table de chevet, comme une boussole.
Suis-je vraiment loin des foules, condamnée au dos des mouvements ?
Je me vois si souvent quitter la ville.
© Claudine de Faÿ
merci beaucoup pour ce partage !
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