A son réveil
elle sort le nuage de ses yeux
et fait fondre
le petit matin
dans la sècheresse de son palais.
A chaque gorgée
elle retient une nuit
de corps contraints
quand le coeur cogne
ses abandons.
A chaque gorgée
elle garde en elle intact
le foudroyant égaré.
Elle tend la main
reprend le nuage
qu'elle glisse dans le noeud de son mouchoir.
Demain peut-être
qu'au croissant de lune
une brise
s'échappera de sa bouche
et chantera
le chant des oiseaux.
© Isabelle Bonat-Luciani
© Tom-R